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J 129 - 134

Publié le par MARCEL ET CLAUDINE

J 129 - 134

(dimanche 8/12) Nous attaquons la N 40 avec enthousiasme. Le matin toutes les routes sont sympathiques. Rien de bien transcendant. Une route de liaison comme on va en faire certainement beaucoup. Le point commun avec les autres jours concerne la température. Jusqu’à 12/13 h cela peut encore aller mais ensuite on frôle les 50 °. On arrive à boucler les 90 Km mais avec plusieurs litres de jus frais dans le ventre, surtout que sur la fin la route s’est sacrément dégradée. Apparemment cette canicule est exceptionnelle. La sécheresse qui va avec également. Ce matin on a remarqué que les vignes des environs étaient arrosées au goutte à goutte ! Nous avons croisé de nombreuses caves. Si nous avions fait toutes les dégustations proposées, nous aurions eu beaucoup de mal à boucler l’étape.

Le village de San José devait nous permettre de trouver un hôtel, malheureusement il était fermé (nous sommes dimanche). Nous avons fini chez une dame qui loue des chambres même pas brutes de décoffrage puisque les murs ne sont pas encore décoffrés. C’est un peu les aléas des voyages, hier nous étions dans un luxe parfait. Ce soir c’est la zone parfaite.

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(lundi 9/12) Il fallait bien que ça nous arrive un jour, aujourd’hui nous avons eu le baptême du vent contre. On avait bien eu du vent auparavant mais ce n’était qu’un léger zéphyr rafraichissant. Aujourd’hui c’était un vent à ne pas mettre un Kite dehors. Toute la journée nous avons lutté mais au bout de 60 km, les rafales devenant de plus en plus fortes, nous faisant manger le sable et la poussière, la décision fut prise de rejointe le prochain village (20 km) en camionnette. L’auto stop ici marche encore très bien, heureusement car les voitures sont rares dans la région. En fait de village c’était plutôt quelques maisons et c’est dans le parc du bourg, près de la police que nous monterons notre tente. La nuit est tombée mais pas le vent. Prions pour que demain Eole se soit calmé.

La route serait sympa. On circule dans une vallée entre deux rangées de montagnes dont une enneigée. Très peu de circulation, très peu d’habitations, pas mal d’animaux en liberté, (dont certain crevés au bord de la route, certainement victimes d’accident de la route) cela aurait pu être une promenade tranquille. Nous prenons cela pour un entrainement (ou un avertissement) pour la Patagonie, le pays où même les pierres volent quand le vent souffle !

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(mardi 10/12) La nuit dans le parc fut calme et reposante, la journée n’avait pas été de tout repos. L’activité démarre tôt en Argentine et ce sont les employés municipaux qui vers 6 h du mat nous ont tirés du sac de couchage.

Le vent bien que toujours présent s’était fortement calmé et c’est sans trop d’effort que nous avons bouclé notre étape jusqu'à Belen. Petite ville agréable malgré la mode locale qui consiste à vider les pots d’échappement des autos et motos.

Route sympa (malgré 20 km de piste pourrie) au milieu des collines de roches et d’argile. L’arrivée sur Belen se faisant dans une gorge (québrada) de toute beauté. Le rio énorme arrosant la ville, à sec évidemment en cette saison, est couvert de sable fin, quant il doit couler, ce doit être vraiment impressionnant.

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Claudine m'appelle Bozo le clown, je m'en fou, ça me protège du soleil.

Claudine m'appelle Bozo le clown, je m'en fou, ça me protège du soleil.

Autant le pays se lève tôt, autant il se couche tard. Notre souci, le soir est de trouver un resto ouvert avant 20 h, la plupart n’ouvre qu’après 21 h. Du fait de la chaleur durant la journée nous essayons de partir le matin avant 7/8 h. Incompatible avec des couchers tardifs. Question resto nous profitons au maximum de la légendaire viande argentine. Sa réputation n’est pas usurpée du tout. Bien épaisse, bien saignante, bien grillée sur le dessus et accompagnée d’un « salade/frites maisons », le tout arrosé d’une petite bière locale. Un formidable reconstituant (aussi bien physique que moral) pour les sportifs !

Ici nous avons refait le plein de victuailles et d’argent liquide. La banques dans les petites villes sont très rares, résultat, des queues énormes devant les distributeurs. Nous avons mis le temps qu’il fallait mais au moins nous avons eu nos billets. Les souvenirs du Venezuela et du manque de liquidité planent toujours dans nos esprits…. Dans les grandes villes ce problème ne se pose pas, des « agents de change » changent les dollars à des taux beaucoup plus intéressant que les banques.

Et demain on reprend la route vers le sud…

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(mercredi 11/12) Route plane, avec des lignes droites interminables (25 km). De belles montagnes sur notre droite nous rappellent que la cordillère n’est pas loin. A par cela, pas une âme qui vive pendant 75 km. Un vrai désert, des roches, du sable et quelques arbustes rabougris. Même les vaches sont mortes de soif au bord de la route. En ce moment la région subit une sècheresse inhabituelle. Pourtant on rencontre des rios très souvent mais ils sont plus qu’à sec, les rivières sont plus de sable que d’eau. Notre souci principal est donc l’eau. Les étapes prévues font entre 100 et 120 km. Le profil de route nous permet de telle distance. L’inconnu est toujours le vent. S’il se lève dans la mauvaise direction nous n’atteindrons jamais le village prévu. Nous sommes donc obligés de prendre de l’eau pour 2 jours, soit 15 litres. (sans faire la vaisselle !)

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Aujourd’hui nous avons atteint San Blas. Petit village (toujours aussi bruyant) avec camping municipal. Nous monterons la tente près de la piscine, vide évidemment. En attendant que la chaleur diminue, il est 17 h, nous rencontrons un jeune Argentin, sur son vélo. Il arrive d’Alaska. Tout de suite on se sent petit. Après une pose, il reprend la route. D’ordinaire il roule jusqu’à la nuit puis dort où il peut, au bord de la route. C’est beau d’être jeune !

Demain une longue étape nous attend, il est temps de dormir si les motos, pétards, chiens… nous le permettent.

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(jeudi 12/12) La nuit fut exécrable. Jamais plus nous ne dormirons au centre d’un village en Argentine. Comme expliqué plus haut les argentins sortent très tard le soir. Avec leur échappement libre, quelle cacophonie ! C’est sous un ciel chargé que nous nous réveillons, la longue étape risque d’être humide. Nous avons réussi à boucler les 120 km au sec, malgré les côtes et le vent aujourd’hui encore contre nous. Après 8 h 30 de vélo, la ville de Chilecito nous a vus arriver bien fatigués. L’hôtel trouvé en plein centre est apparemment calme, nous en profiterons 2 nuits, un jour de repos après cette étape ne nous fera pas de mal, surtout que la prochaine étape sera une étape de montagne !

La route que nous suivons en ce moment est assez monotone. Après les super paysages que nous avons rencontrés depuis des semaines elle parait bien fade. Espérons que plus au sud, cette N40 apportera de quoi se régaler une fois de plus les yeux.

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(vendredi 13/12) Avec les vitres fermées et la clim, la nuit de sommeil fut calme et reposante.

En ville, prendre un café à la terrasse d’un café sans boulle quies représente un suicide auditif. Bizarre cette habitude qui consiste à faire plus de bruit, sur le bitume, que son voisin.

L’office de tourisme nous a indiqué 2 parcs nationaux dans le sud de la région. Décision fut prise de quitter momentanément la 40 pour les traverser. En voyant les photos et les prix qu’ils pratiquent pour les visiter, cela doit valoir le détour. On récupèrera la 40 plus au sud, à San Juan.

Nous allons traverser ainsi sur plusieurs jours des régions très isolées, ce qui signifie d’emporter pas mal de nourriture et surtout de l’eau. Pas sympa pour les jambes quand il faut passer des cols et rouler sur des pistes !

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R
Encore une belle étape avec de jolies images... Sincèrement, bravo pour votre courage mais faites bien attention à vous avec cette chaleur torride... Je pense beaucoup à vous et je resterai en contact, bonne suite de votre aventure et à bientôt ! Bisous de nous deux de GAP.
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P
bonjour à vous deux,<br /> pour les nouvelles MANDELA est décédé et JULES vient de naitre ce jour 14/12/2013 a 09h et rejoindre la fratrie LOUIS.... MANON .<br /> En passant a BELEN j espère que vous avez eu une pensée pour moi j y ai passé 5 jours en 1995<br /> à LONDRES aussi petit village prés de belen mais c était en période de carnaval il y avait un peu d animation. La statut ressemble fort au corcovado brésilien mais l homme de marbre à coté de claudine est tous l opposé de MARCEL !!!!!!!! non !!!!!!!!<br /> ici les fétes de NOEL se préparent nous aurons une pensée pour vous mais pas la mème température . <br /> je vous souhaite bonne route et plein d énergie <br /> pierre
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C
Pour Mandela, on savait, même les grands hommes disparaissent. Pour Jules aussi, on savait, je l'avait vu sur Facebook, bienvenu à lui. Nous ne savions pas que tu était venu à Belem et à Londres, comme ce n'était pas carnaval, l'ambiance était plus paisible. <br /> Je te confirme que Marcel est moins de marbre que la statut!!!!!<br /> Pour les fêtes de Noël, nous ne savons pas ou l'on sera ni ce que l'on fera, nous verrons bien, on laisse faire le hasard. ou que nous soyons, nous aussi nous penserons à vous et à toute la famille. Felix Natividad!!! Bisous à tous