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J 146 - 152

Publié le par MARCEL ET CLAUDINE

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(mercredi 25/12) Notre réveillon s’est parfaitement passé, peut être un peu trop copieux, mais ce n’est pas tous les jours noël. Nous quittons Malargué et surtout sa « cabanas » avec quelques regrets, mais il faut bien avancer. Vers 8 h du matin la ville semble déserte en ce 25 décembre. Nous sommes seuls dans les rues, étrange impression de fin du monde.

Les km défilent sans que l’on s’en rende compte. Température idéale, pas de vent, décor magnifique…Vers 10 h, changement de programme, ça monte et le vent se lève contre nous. Rien de bien grave tout de même. Nous apercevons 2 glaciers perchés sur leur montagne pourtant pas très hautes, les deux premiers que l'on voit si bien. La température restera sympa toute la journée malgré un soleil bien présent. Nous arrivons vers 13 h dans le village où pensions dormir. L’hôtel est malheureusement fermé. On attend jusqu'à 17 h sa possible ouverture, personne ne se pointe.

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On refait donc le plein d’eau et l’on reprend la route, ou plutôt la piste car elle est en réfection, espérant trouver un coin sympa pour planter la tente. Le Rio Grande que nous suivons possède une largeur impressionnante, d’immenses parties en herbe nous tendent les bras. Des fermes en bordure de route pratiquent l’élevage de chèvres à la manière des cow-boys américains. On se trouve donc un coin pour camper, mais au moment de décharger les vélos une nuée de taons nous agressent sans ménagement. On saute sur nos montures et l’on décampe vite fait. Quelques Km plus loin, rebelote. Il est plus de 19 h, impossible d’aller plus loin. On s’équipe donc comme des cosmonautes pour se mettre à l’abri des piqures et l’on installe tout de même le camp. Heureusement, dès le soleil disparu, toutes ces petites bêtes volantes (il n’y avait pas des taons) s’en vont elles aussi se coucher. Un gardien de chèvres passe nous dire bonsoir, histoire de voir qui sont ces intrus dans sa propriété. Les présentations étant faites, il retourne rejoindre son troupeau.

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(jeudi 26/12) Superbe nuit, un peu fraiche mais sur un tapis d’herbe très épais, ça nous change de la terre battue et des cailloux. Dans la nuit en plus des étoiles dans le ciel on peut apercevoir les torchères des puits de pétrole présents dans la vallée du Rio Grande.

On reprend la route de bonne humeur, le goudron est bon, le vent faible mais avec nous, la journée s’annonce bien. Malheureusement au bout d’une trentaine de km, la route laisse place à une piste digne du Sud Lipez. Du sable, des cailloux, des galets, de la tôle, de belles montées… On roulera et poussera là-dessus pendant plus de 50 km. Résumé de la journée : 9 h 30 pour 97 km. Bien entendu nous avons manqué d’eau. On en récupèrera avec un 4x4, une moto et dans une ferme. Sur nos 2 cartes la route était indiquée comme goudronnée, jamais nous ne nous serions doutés d’une telle différence de revêtement. Les vélos en prennent aussi pour leur grade, c’est étonnant mais ils semblent bien résister.

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On est arrivé au village de Ranquil del Norte à19 h 30 en piteux état. En achetant à boire dans le commerce du village, un monsieur nous propose une chambre (qui sera en fait une vraie maison). Nous avions prévu de camper mais vu notre état, nous acceptons immédiatement.

Bonne douche, bon repas reconstituant et hop au lit. Demain on espère l’étape un peu moins longue, d’autant plus que nous sommes ce soir en pleine montagne et qu’il va bien falloir en sortir !

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(vendredi 27/12) La nuit de récupération fut bien courte et les jambes étaient bien douloureuses au moment du départ. L’étape devant être assez courte (65 km) sur une route splendide (goudron et décor), c’est bien tranquillement que nous sommes arrivés au village de Buta Ranquil vers 13 h 30 avec la ferme intention de trouver un hôtel et de faire une bonne sieste. Malheureusement nous avons pris le temps de boire un coup, manger une bonne glace, et l’heure de la sieste avait sonné pour tout le village. Les 5 hôtels du coin étaient fermés, réouverture à 18 h ! C’est vraiment une particularité du coin, l’après midi tout est fermé, et personnes dans les rues, ensuite l’épicerie peut rester ouverte jusqu’à 1 h du matin. Un seul hôtel possédait une sonnette (toque), nous avons donc pu ainsi réveiller la propriétaire et récupérer une chambre. Elle ne nous en a pas voulu car le soir (après 21 h) elle nous a tout de même fait un bon repas. Malgré les nombreux parcs très bien ombragés, on ne se voyait pas rester dehors avec la température toujours aussi haute jusqu’à 18 h.

Un volcan digne du célèbre Licancabur à SP d’Atacama surplombe le village. Très impressionnant car des traces de lave relativement fraiches sont bien visibles à côté des restes de neige. Les hivers doivent être froids par ici car les hôtels sont systématiquement équipés de chauffage mais pas de climatisation.

Demain nouvelle étape de montagne assez longue, espérons que nous aurons retrouvé nos jambes !

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(samedi 28/12) Le matin les km défilent bien plus vite que l’après midi. Température agréable, pas de vent, jambes et genoux reposés… Il nous a bien fallu deux jours pour récupérer des efforts fournis sur la piste, mais aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre. Nous sommes donc arrivés au village de Chos Madal en milieu d’après midi après une route en montagne russe de toute beauté (volcans, lacs, montagnes multicolores). Après notre traditionnel « boisson + glace » on se trouve un hôtel et c’est reparti pour un réapprovisionnement pour la suite du voyage. On a l’impression d’acheter des vivres en permanence et pourtant on ne jette rien !

A l’hôtel pousse un figuier, et chose bizarre on a pu faire une cueillette pas ridicule du tout. Le dessert de ce soir était vraiment provençal, tout comme le plat de résistance, raviolis frais Epinard-fromage-pistou ; un vrai régal de cyclistes.

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(dimanche 29/12) Le vent contre que nous avions hier a eu la bonne idée de changer de sens pendant la nuit. Une bonne partie du trajet se fera donc vent arrière, la fin sera vent de travers. Après 106 km nous croisons le Rio Salado. Le vent a vraiment forci, on décide de stopper là pour aujourd’hui. On s’approche du seul arbre des environs. Après avoir coupé quelques branches mortes et fait un peu de nettoyage, le coin est parfait. De l’ombre et à l’abri du vent.

Ici les montagnes ont laissé la place à une immense plaine, désertique, un seul petit village, sans aucun commerce, sur 210 km. Nous avons d’ailleurs fait le plein d’eau dans l’une de ces maisons. Nous sommes vraiment en pleine pampa.

Demain si le vent ne tourne pas on devrait atteindre la ville de Zapala avec pas mal de piste encore au programme !

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(lundi 30/12) Le vent n’a pas changé, par contre, vu l’état de la piste nous avons décidé de passer par Las Lajas, car la route est entièrement goudronnée (30 km de plus que par la piste). Malheureusement nous nous sommes retrouvés face au vent qui était particulièrement fort aujourd’hui. Les nuages lenticulaires formés par ce vent fort venant frappé les montagnes étaient particulièrement beaux. Au bout de 60 km, les jambes n’en pouvaient plus, Las Lajas sera donc notre village étape, pour Zapala on verra demain, 54 km nous en sépare (en principe vent arrière), ce devrait être une superbe ville pour passer le nouvel an.

Las Lajas est un village bien sympa. Les gens vous abordent pour en savoir plus sur nous, que ce soit dans la rue ou au super marché. Nous avons pu trouver une « cabanas » très bien équipée, ainsi on peut se faire à manger « comme à la maison », cela nous change du Primus.

Je regrette de ne pas avoir pris un ventimètre pour avoir une idée de la vitesse du vent. Ce qui est sur, c’est que par moment il nous est impossible de pédaler, on s’arrête donc et l’on attend que ça faiblisse. Les gens d’ici disent que ce vent est créé par un volcan… j’en doute.

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(Mardi 31/12) Cette nuit le vent est totalement tombé (tout comme la température), nous qui comptions sur lui pour nous pousser jusqu’à Zapala ! Nous y sommes tout de même arrivés vers 11 h 30. Recherche d’un hôtel, pas simple car la plupart sont fermés. Recherche de quoi réveillonner, pas simple car les supermarchés ferment à 14 h, et sont pratiquement vides. Après une course contre la montre, nous voilà installés dans notre petite chambre, prêts pour fêter comme de vrais jeunes amoureux en balade le nouvel an 2014. Je ne vous détaille pas le menu de réveillon, il vous ferait trop rire (ou pleurer). Pour nous l’important est d’être où nous sommes, en pleine forme (tout comme nos chers vélos) et impatients de poursuivre la suite du voyage. Aucun signe de lassitude pour l’un ou pour l’autre, même si quelques fois les heures de pédalage sont vraiment dures, le matin nous enfourchons nos bicyclettes avec toujours autant de plaisir.

On espère que pour nous le début 2014 sera aussi riche que la fin de 2013…Pour l’après voyage, Claudine a fait sa demande de mutation pour Tahiti, La Réunion ou La Corse. Si rien n’aboutit ce sera la Martinique.

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31 décembre, 19h dans les rues de Zapala, totalement désertes, où sont les habitants ? Ont-ils peur du vent ou du froid ambiant ? ou tout simplement préparent-ils le réveillon ?

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F
Claudine Marcel, bien sur je profite de ce petit endroit pour vous souhaiter une bonne année. Inutile de vous préciser quels sont mes voeux pour vous... J'ai vu, sur la page précédente, les commentaires de tes enfants, Marcel. Alors, l'idée de passer par vous pour leurs souhaiter à eux aussi une bonne année m'est venu à l'esprit et je trouve ça fantastique. Moi l'européen qui passe par vous, au fin fond de l'Amérique du Sud, pour envoyer mes voeux à notre famille à l'autre bout de l'Afrique et même, je vais souhaiter une bonne année à tous vos amis de Martinique, de Polynésie, du Lot ou de Nice qui vous suivent, vous admirent, vous aiment et vous aident en pensée tout au long de votre périple.<br /> Je souhaite, donc, une bonne année à ma nièce Nadine, à Simon,&quot; mon grand garçon, j'espère que tu<br /> as été très courageux pendant le cyclone et que tu as bien protégé ta petite soeur, je t'embrasse très fort&quot; à Élise ma petite princesse &quot;Ma belle, j'espère que tu n'as pas eu trop peur quand la tempête est passée au dessus de ta maison, je t'embrasse toi aussi&quot; et à Vincent et son ami.<br /> J'adore cette idée de message à travers le monde. Catherine se joint à moi pour vous faire à TOUS de très grosses bises affectueuses. BONNE ANNEE !
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W
Salut et bonne et heureuse année 2014 à vous deux de la part de Karine, Hugo et Willy<br /> Santé Courage et volonté<br /> BAY PEDAL ( vous molissez lol)
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P
bonjour les cyclopéens!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!, au fait c est quand que vous passez au chili aprés san carlos de bariloche???
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C
En réponse à ta question….<br /> Nous sommes à San Martin de Los Andes.<br /> Par la (novelle) RN 40 nous faisons la route des 7 lacs.<br /> On passe la frontière direction Osorno.<br /> Nous pensons rester dans la montagne jusqu’à Hornopiren pour prendre un ferry et attaquer la « carratera australe ».<br /> Les grandes villes ne sont vraiment pas pour nous !
A
bonne année.je vois que la route, surtout par cette chaleur est parfois difficile, cela ne vous empêche pas de continuer et de nous faire rêver grâce à vos photos, plus belles les unes que les autres. Je vous souhaite bonne route. Bisous de la famille.
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R
Bonne Année !!! les amoureux, je vous souhaite une excellente suite de cette aventure avec beaucoup de bonnes choses; Une mutation pour Claudine dans votre île préférée (que ce soit à Tahiti, Corse , Réunion ou Martinique par défaut, je promet de venir vous y voir en 2014).<br /> Bon courage et bonne piste pour la suite... Bisous
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