J 19 - 21
En quittant Mérida, les premiers 20 km furent difficiles à cause d’une circulation dingue et d’une route un peu étroite, il faut dire qu’ici c’est les vacances et apparemment les Vénézuéliens se déplacent beaucoup pendant cette période d’autant plus que l’essence est très peu chère car le Venezuela est un grand producteur de pétrole. Heureusement ça s’est un peu calmé par la suite et nous avons pus profiter des paysages de l’une des plus belle route de ce pays « la transandine ». Il faut reconnaître que la large vallée est très jolie, avec son torrent au fond et les petits champs des « campesinos » sur les flancs avec différentes cultures (ail, fraises, patates, prairie, blé) qui donnent une sorte de patchwork. Vu la pente abrupte de certains champs, les paysans d’ici doivent avoir de sacrés mollets !!!
Nous avons finis notre journée dans le plus haut village du Venezuela (3200 m) SAN RAPHAEL DE MUCUCHIES et du coup, nous avons failli battre notre record de grimpe 1774 m encore aujourd’hui.
Il a plu toute la nuit, et le matin ça continu. On décide de partir malgré tout. Les torrents dévalent les pentes avec de gros débits, et les sommets environnant sont couvert de neige ! Il nous aura fallu encore près de deux heures pour atteindre le dernier col des Andes Vénézuélienne à 3600 m. On passe au près de l’observatoire national, situé près du village Apartaderos.
Au niveau du col, un parc national héberge une lagune, que les touristes visitent en famille. Nous sommes souvent sollicités pour être pris en photo, les gens sont curieux de savoir ou l’on va, d’où l’on vient…
Ensuite on attaque la descente qui nous mènera à Barinas en 100 km et 3200 m de perte d’altitude. La vallée empruntée est superbe, avec des cascades qui feraient mourir d’envie tout canyonneur. Barinas, 400 m d’altitude donc très chaude, très grande ville sans grand intérêt, nous y trouverons un logement dans une sorte d’hôtel pour travailleur, et surtout du cash, car les banques ne sont pas légion dans la région.
Pour info nous avons passé aujourd’hui les 1000 km pour un dénivelé de 18 200 m.
On savait que ce serait difficile de trouver du liquide, mais là, 5 h pour trouver une banque qui daigne nous délivrer les précieux billets. 10 km dans la ville super active ont été nécessaire pour arriver à nos fins. Cloclo a même du enfiler un pantalon sur le trottoir, car en short on ne rentre pas dans certaines banques ! Le découragement nous guettait, la chaleur nous assommait. Soit les banques ne reconnaissaient pas nos cartes, soit on faisait des erreurs de manipulation… mais quel plaisir de voir jaillir 600 bolivards (20 euros) de la fente ! On a du répéter l’opération plusieurs fois. Comme quoi, avoir des rudiments d’espagnol, ça aide.
Vers 13 h 30 nous quittions enfin la ville. La chaleur était toujours là mais elle ne nous a pas trop handicapés certainement par le fait de se retrouver en dehors de la ville et surtout de rouler l’esprit rassuré.
Le décor est tout à fait différent de ce que nous avions jusqu’à hier. Nous sommes dans les plaines des llanos, sur 30 km, nous avons grimpé 4 m. on appelle cela le far West vénézuélien. La faune y est très développée, surtout au niveau des oiseaux ; perroquets, ibis rouge, buses, aigrettes…