J 209 - 211

(mercredi 26/2) Après une dernière nuit dans notre « hospedaje » simple, sympa et très conviviale, nous quittons avec regret Puerto Natales, cette ville nous a vraiment beaucoup plu. Direction Punto Arenas, 250 km plus bas. Le revêtement de route est bon, le vent favorable, le soleil brille, nous sommes heureux de retrouver nos pédales… les km défilent vite. A 15 h 30 nous avons parcouru les 100 km prévus pour notre bivouac. Trop tôt pour s’arrêter, nous faisons le plein d’eau dans un poste de police et reprenons la route espérant trouver un coin plus loin. Malheureusement des deux côtés de la route d’interminables fils barbelés nous interdisent tout campement. Au bout de 148 km, (nouveau record absolu) nous arrivons dans un petit village ou nous pensons trouver un hôtel indiqué par un panneau publicitaire, il est 19 h. Le petit hôtel est bien là mais il est complet, des travailleurs de la route occupent toutes les chambres. A la limite de du village, nous monterons donc la tente sous un genre de préau, au milieu d’installations prévues pour l’organisation de rodéos. S’il pleut comme prévu par la météo, nous serons au moins à l’abri, ce sera déjà pas mal.

La route aujourd’hui a été assez monotone. Au départ la vue sur des montagnes enneigées était bien agréable mais par la suite d’immenses plaines sans arbres se sont succédé. Moutons, vaches, autruches, chevaux sont présents en grand nombre dans ces immensités. Chose étrange, nous n’avons rencontré aucun cycliste contrairement aux jours précédents Puerto Natales. Est ce que les lignes droites de plusieurs km découragent nos amis au point qu’ils préfèrent prendre le bus ???

(jeudi 27/2) Bonne nuit, bercés par le ronronnement du groupe électrogène, en effet le village n’est pas alimenté en électricité.

La météo avait vu juste. Aujourd’hui, changement de décor. 100 km effectués sous la pluie. La température n’étant pas très basse et le vent, contrairement à sa réputation, pratiquement nul, nous sommes arrivés à Punta Arenas pas trop gelés. Cela faisait des mois que nous n’avions pas vu de grande ville industrielle et portuaire, quel choc ! 20 km avant d’atteindre le centre nous roulions déjà dans la banlieue commerciale, autoroute, grosse circulation, bruit intense… Nous n’étions pas vraiment dans notre élément.

Le centre de la ville parait plus sympa, avec de grandes avenues, des places couvertes d’arbres… Le premier hôtel visité était complet le second fut le bon, très familial avec cuisine à disposition. La pluie a repris de plus belle. Nous n’avons pas le courage de chercher un resto ni même d’aller chercher une bière au commerce trois rues plus loin. Nous mangerons nos pâtes au beure comme d’habitude.

Pour poursuivre notre route nous devons prendre un bateau pour une traversée de 3 h 30 en direction de Porvenir. Le départ est à 9 h du matin. Nous sommes donc bloqués une nuit de plus dans cette ville car il nous faut encore faire un gros plein de nourriture pour la suite.

Nous profiterons de cette journée pour visiter la ville, ensuite on met les voiles.

(vendredi 28/2) Journée repos dans Punta Arenas. Visite de la ville, repérage du port (à 5 km du centre) pour l’embarquement de demain, bon resto…

Tout compte fait le centre ville est bien plus sympa que la banlieue. Circulation fluide, très joli bord de mer…

A partir de Porvenir, à travers la pampa désertique, il nous faudra 6/7 jours pour atteindre Ushuaia, but ultime de notre voyage.

Nous pensons, pour clore cette aventure cycliste terminer par une croisière de 4 jours à travers les canaux de Patagonie et le cap Horn à parti d’Ushuaia pour revenir sur Punta Arenas. Mais ceci est une autre histoire, on vous tiendra au courant.

Dernière minute : nous venons d’apprendre que la candidature de Claudine pour un poste à Tahiti n’a pas été retenue, Snif….snif. Ce sera donc certainement la Martinique pour la rentrée prochaine, il y a pire comme situation.